Tony Parker: Le Rêve Américain

Publié le par Pierre-Luc Fourier

Par PIERRE-LUC FOURIER

 

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Quand Tony Parker s’est envolé de France ce Jeudi 01 Décembre vers San Antonio, il s’est surement assoupi et remémoré le jeune garçon qui avait fait le même voyage dix ans plus tôt. Ce premier envol vers le Texas était à l’époque la première grande victoire du basketteur…

Alors âgé de 19 ans, celui qu’on surnomme TP venait d’être drafté en vingt-huitième position par les San Antonio Spurs. La NBA lui ouvrait les bras. Pour y arriver, Tony, né en 1982 à Bruges d’une mère Néerlandaise et d’un père Américain joueur professionnel de basket-ball, avait fait ses classes du côté de Rouen. Rapidement détecté, il prenait la direction de l’INSEP en 1997 avant d’intégrer en 1999 le PSG Racing où il évoluera deux saisons et s’y révélera.

Au cours de ce premier vol, le jeune Tony Parker avait repensé aux jalons posés pour atteindre son but: intégrer la ligue nord-américaine. Puis fatigué, il s’était assoupi. Il fit alors un de ces rêves lucides, ces songes où vous prenez conscience d’être en train de rêver et où les limites n’existent plus.

 

Il décida alors qu’en descendant de l’avion, il porterait le numéro 9 des Spurs, en hommage à son parrain. Bien sur, il évoluerait aux côtés d’illustres joueurs comme Manu Ginobili, Tim Duncan ou David Robinson et serait dirigé par un grand entraineur du nom de Gregg Popovich. Son premier match de NBA? Il le disputerait un soir d’Automne 2001 face aux Los Angeles Clippers.

Mais comme il n’avait pas pris l’avion pour jouer les figurants, Tony prendrait place dans le cinq majeur dès le cinquième match de la saison pour devenir le plus jeune meneur titulaire de la NBA. Comme une année serait suffisante pour apprendre et se faire un nom, il remporterait son premier titre NBA en 2003, à 21 ans, face aux New-Jersey Nets. Et puisque ce serait une première pour un Français, le reste de ses compatriotes ne l’oublierait pas et l’élirait «champion des champions français».

 

Il serait désormais un grand et la victoire l’habiterait. Il gagnerait de nouveau le titre NBA en 2005 puis en 2007 et ferait partie de l’élite de la Ligue en participant au All-Star Game en 2006, 2007 et 2008. Il recevrait des distinctions pour ses exploits comme le titre de meilleur joueur des finales NBA en 2007. Et même si les Spurs échouaient en playoffs les années suivantes, son talent se traduirait encore par des performances individuelles de premier choix.

Et des choix il en ferait, comme celui d’épouser puis de divorcer d’une actrice célèbre au charme latin. Il en ferait aussi pour rendre à la France ce qu’elle lui a apporté: il sacrifierait ses étés sous le maillot bleu, glanerait quelques podiums européens et emmènerait l’équipe de France à Londres en 2012 pour les Jeux Olympiques. Et si jamais un lock-out sur la NBA devait éclater, il choisirait de donner un coup de main à l’ASVEL, club où il aurait fait des investissements.

Le lock-out fini, il reprendrait alors un nouvel avion, un jour de Décembre, et s’y réveillerait, toujours seul maitre de son rêve et de sa destinée.

 

 

Publié dans Portraits

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