Retour à la normale

Publié le par Pierre-Luc Fourier

Première arrivée en sprint groupé à Marseille et première victoire pour Mark Cavendish (Omega Pharma QuickStep) sur ce Tour de France cru 2013. La journée a été animée par une belle échappée.

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24H après avoir échoué d’un rien avec ses coéquipiers dans le chrono par équipes, Mark Cavendish a donc ajouté un 24ème bouquet à sa collection de victoires d’étape dans la Grande Boucle. Il n’est plus désormais qu’à dix longueurs d’Eddy Merckx, recordman multi-décennal. Tous les superlatifs ont certainement été utilisés pour décrire le Cav’, mais quand celui-ci se rebiffe, les autres sprinteurs sont invariablement réduits au rang de petits garçons. Le Man Express est tout simplement imprenable et il serait étonnant qu’il n’élargisse encore sa collection ces prochains jours. Ce déchainement de puissance instantanée, son style inimitable la tête dans la potence, ce regard orienté toujours vers le même objectif : la victoire quoi qu’il en coûte. Cavendish est un régal. Nous, on se délecte.

Mais avant d’arriver à Marseille, il y avait quand même 228,5 km à se farcir. Cette 5ème étape était l’une des plus longues proposée aux coureurs. Ainsi, six d’entre eux avaient décidé ce matin de visiter en avant-première l’arrière-pays provençal. Deux Europcar (Arashiro et Reza) au cas où un seul ne suffirait plus à trouver un nouveau sponsor. Anthony  Delaplace (Sojasun), Thomas de Gendt (Vacansoleil) en personne, le 3ème du Giro 2012 déjà dans les tréfonds du classement général avait son bon de sortie. Puis deux champions du monde espoirs, cuvée 2012 pour Alexey Lutsenko (Astana) et cuvée 2009 pour Romain Sicard (Euskatel). Première info, les six hommes prennent rapidement plus de dix minutes d’avance. Il y aura donc match avec le peloton. Evidemment, devant notre petit écran, on repense tout de suite au théorème Robert Chapatte avant même que Thierry Adam ne nous le remémore. Je vous le rappelle : le peloton reprend une minute aux dix kilomètres aux échappées. On calcule de tête, d’autres honteusement le font sur leur Iphone en mimant un envoi de SMS. On retourne le problème dans tous les sens. Non, y’a rien à faire, il n'y a vraiment que celui de Pythagore de fiable. Forcément, c’est faire fi du nombre de coureurs échappés, de leur valeur, de la valeur de la poursuite, du vent et du profil proposé. Encore une fois, on y aura cru et malgré toute l’abnégation d’un excellent Kevin Reza, les derniers larrons seront repris à la banderole des 5km. La suite vous la connaissez : le Cav, le style inimitable, la tête dans la potence…

 

Scénario classique aujourd’hui, scénario identique probablement demain en direction de Montpellier. Forcément, pour ménager le suspense, on va vous parler du vent, on va vous parler de bordures, Bernard Thévenet ne sera plus là pour vous les expliquer mais certains pourraient y perdre le Tour. Vivement samedi et les Pyrénées, je suis déjà à court d’idées. Ah si, comme dirait Gérard Holtz : Vive le sport.

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